L’industrie du tourisme est fortement tributaire du transport aérien, mais de son côté, le tourisme fournit aussi au secteur du transport aérien des passagers et crée des opportunités d’affaires accrues. Ainsi, le tourisme et le transport aérien sont interdépendants et se renforcent mutuellement. Néanmoins, des événements récents sur le plan de la sécurité, du sanitaire et de l’environnemental ont eu un impact considérable sur le transport aérien de tourisme, réduisant les vols et les chiffres d’affaires, et forçant les compagnies aériennes et les industries aéronautiques à repenser l’aviation civile de masse.
État des lieux du transport aérien de tourisme
Actuellement, le secteur du transport aérien de tourisme traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. En effet, des intempéries de toutes sortes se sont succédé dans le ciel de l’industrie du transport aérien, à commencer par les attentats terroristes, l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère, le ralentissement économique et dernièrement, la crise sanitaire du Covid-19. Tous ces éléments auront eu un effet dévastateur sur la demande de transport aérien, non seulement en Europe, mais dans le monde entier. Ces dernières années, les compagnies aériennes membres de l’organisation de l’aviation civile internationale ont enregistré des pertes conséquentes, forçant certains transporteurs de renoms à mettre la clé sous la porte, comme c’est le cas de Swissair ou Sabena. Aux États-Unis, les principales compagnies aériennes s’en tirent de justesse, notamment grâce à d’importantes concessions de leurs employés et créanciers. Néanmoins, malgré cette conjoncture, force est de constater qu’un segment de l’industrie concernant les transporteurs à tarifs réduits semble faire exception et continue d’afficher des profits croissants. Bien que la pandémie ait ralenti les activités, ces types de compagnies s’en sortent bien mieux que les transporteurs réguliers traditionnels.
Transport aérien de tourisme : les problématiques
Actuellement, la plus grande problématique du transport aérien de tourisme concerne encore la nécessité de limiter l’ouverture de l’espace aérien en raison de la pandémie. Face au risque de contagion encore très élevé, chaque pays considère les autres comme de potentielles sources de problèmes sanitaires. La quarantaine reste alors en vigueur pour de nombreux trafics, d’autant plus que les médias continuent à instiller auprès du public la peur de voyager en avion.
D’un autre côté, les écologistes ont tendance à s’acharner sur les gouvernements en leur mettant une forte pression pour qu’ils limitent les opérations des transporteurs. Selon eux, le transport aérien est le mode de transport le plus néfaste pour l’environnement, car il consomme des quantités énormes d’énergies fossiles, émet des gaz à effet de serre à fortes doses et est aussi responsable de pollutions sonores non négligeables. Si le transport terrestre est sur le point d’opérer une transition vers la mobilité électrique, le transport aérien est un secteur des plus complexes à électrifier. La difficulté technique, le coût énergétique du poids transporté, les questions de sécurité ou encore les problèmes certification sont autant d’obstacles à l’électrification du transport aérien.
Face à toutes ces problématiques, les compagnies anticipent une forte réduction de leurs activités en licenciant les employés, ce qui crée du chômage et inévitablement une perte de pouvoir d’achat chez les consommateurs. À ce rythme, le transport aérien deviendra un luxe dont beaucoup de personnes peuvent se passer et les compagnies aériennes n’assumeront plus leurs échéances. Les constructeurs perdront également leurs clients et les seules compagnies qui pourront survivre seront celles qui sont soutenues par les pouvoirs publics.
Transport aérien de tourisme : quelles perspectives pour l’avenir ?
L’avenir du secteur de l’aviation sera défini par la demande et les nouvelles attentes des clients. Pour que la demande de transport aérien augmente, il faudra que les passagers se sentent en sécurité. Ils accorderont probablement plus d’importance à des aspects comme la propreté des aéroports et seront très réticents à utiliser des processus qui nécessitent un contact physique. Les entreprises de l’écosystème de l’aviation devront donc travailler ensemble pour offrir une expérience sécuritaire et saine en améliorant leurs pratiques.
D’un autre côté, la décarbonation du secteur présente des difficultés techniques et financières encore trop élevées, si bien qu’on peut s’interroger sur les chances de réussite d’éventuels projets de transition de la part des constructeurs leaders du marché. Selon de récentes prises de position, il n’y a pas de limite physique à la transition énergétique du secteur de l’aviation. Les plus gros porteurs pourraient profiter de la technologie à l’hydrogène liquide, promettant de meilleures performances, mais surtout réduisant la pollution sonore.
Ajouter un commentaire